PLEUREUSES {titre provisoire}

Une recherche artistique sur l’éco-anxiété et le deuil pour mieux construire notre futur.

EXTRAITS :

« …Je fini par constater l’Urgence et son injonction perpétuelle inscrite profondément en moi.

En parallèle un autre constat brûlant s’approche: le climat de notre Terre. Les feus indomptables qui ravagent tout; les tempêtes; les cyclones qui détruisent les installations, cassent les arbres, arrachent les toits; les eaux par vagues qui broient, noient et nettoient la terre; les glaciers qui s’effondrent et qui rejoignent l’eau libre, les changements dans les saisons, d’abord exceptionnels puis de plus en plus fréquents… 

La guerre de l’eau s’approche. La guerre humaine aussi d’ailleurs. Et ces deux facteurs provoquent les migrations importantes et nécessaires de populations en danger.

Et l’on refuse. Pourtant chacun constate. 

Et l’on refuse. Pourtant tout crie autour de nous ! Et l’on refuse. 

Pourtant …..

Et finalement je comprends que la catastrophe que je croyais brutale et franche se fera tout en lenteur. 

…

J’ai besoin de poser mes valises. 

J’ai besoin de pleurer la crise, la catastrophe, la fin. 

J’ai besoin d’arrêter d’en vouloir à la terre entière dont ceux qui sont déjà mort et pourtant responsable de toute cette situation.

J’ai besoin de faire des projets à long terme, jusqu’à cent ans de vie. 

…

Je veux prendre le temps de pleurer.

Je ne veux plus avoir peur que demain tout s’arrête. 

Je veux que beaucoup de choses cesse, mais je veux que la vie continue. 

La vie qui fait du bien, 

la vie qui prend soin, 

la vie qui nous grandit, 

la vie qui donne de l’espoir, 

la vie qui donne du temps, 

la vie qui nous fait aimer les bons aliments, 

la vie qui nous fait aimer, 

toucher une peau, 

caresser un sein, 

un cul, 

la joue d’un enfant, 

serrer dans ses bras un être cher, 

serrer dans ses bras un inconnu, 

en confiance. »